mercredi 29 juin 2011

Grands espaces, grands silos...

Au revoir Slave Lake, bonne nuit , Le soleil se couche à 10 heures et 45, et moi aussi!


28 juin

C’est notre dernière journée en Alberta, car nous partons pour la  Colombie - Britannique rejoindre Dawson Creek, qui est le mile 0 de la route panoramique Alaska Highway , c’est-à-dire celle qui relie la C.-Britannique et l’Alaska en passant dans le sud du Yukon.
Ça donne des frissons, quand on pense que nous avons traversé une bonne partie du Canada avec notre petit véhicule, (nous sommes rendus à environ 5,600 km) Il me semble que lorsqu’on est en avion, on ne se sent pas aussi petits et aussi loin. Bref, laissons ici les frissons, et parlons un peu histoire.
Si ça vous intéresse, l’Alaska Highway a été construite pendant la guerre, en 1942, après l’attaque surprise des Japonais de Pearl Arbor dans les îles du Pacifique en 1941. Les Américains avaient peur de se faire attaquer par l’Alaska et voulaient se faire un chemin terrestre pour se défendre ce territoire. En accord avec le Canada, (nous sommes presque toujours d’accord de toute façon avec les États)
Cette route parcoure 2,288 km. de  Dawson Creek C-B jusqu’à Delta Junction, Alaska.
Au début, cette route servait pour les militaires et fut ouverte au public en 1947.
Sur le chemin pour arriver à Dawson Creek, il y a un village qui s’appelle Pouce Coupe, comique, n’est-ce pas ? Mais sûrement pas pour celui à qui s’est arrivé …
À  première vue, les gens sont moins avenants qu’en Alberta, mais on verra…


Partout, les champs à perte de vue

Ce qui explique les gros silos


On cultive de tout, même du pétrole

Le 29 juin

 Visite au centre d’info touristique  et long vidéo sur la construction du Highway . Grosse surprise pour moi, je n’ai à peu près rien compris.  Moi qui me pétais les bretelles, me sentant bonne en anglais en Alberta, ici, en C-B., je redeviens unilingue.
Nous avons fait un tour de ville à pied, avec petite brochure pour voir surtout des murales.





On nous parle d’un feu survenu le 13 février 1943, causé par de la dynamite entreposée par l’armée, (60,000 caisses) qui a détruit tout un carré de maisons et commerces et fracassé la plupart des fenêtres de la ville. Malgré la puissance de la déflagration, il n’y eu que 5 morts.
On vous envoie des photos, mais elles ne rendent pas ce que l’on voit lorsqu’on est sur place, désolée.
Demain commence une nouvelle aventure…


En plein milieu de deux rues achalandées, et le photographe sur la ligne jaune, qu'est-ce qu'on ferait pas pour mettre du piquant






Le musée à côté de l'info touristique, avec sa présentation originale


À l'arrière plan, premier skidoo en 1933


















mardi 28 juin 2011

Désastre à Slave Lake

27 juin


Fort McMurray vers Slave Lake.

Environ 450 Km. pour aujourd’hui. En cours de route, nous avons entendu qu’il y avait eu un feu dans cette ville de Slave Lake. Comme c’est sur notre chemin, on se disait que peut-être on verrait les dégâts. Et bien oui ! Nous sommes tombés sur une partie du village qui avait brûlé. Tout a été entouré d’une clôture et des gardiens de sécurité surveillent les lieux. Un de ces messieurs a gentiment répondu à nos questions. Il est déjà venu rester en Ontario, à Cornwall, où l’on y parle moitié anglais, moitié français, donc notre conversation se déroulait dans les deux langues.
Environ 30% de la ville a brûlé, selon ce qu’il nous a dit, on présume que c’est probablement une cigarette qui a débuté le tout dans la forêt, mais qui poussé par le vent, les boules de feu se propageaient. Des rues complètes y sont passées, et curieusement, certaines maisons étaient épargnées à travers toutes les autres qui ont complètement brûlées. Un exemple bizarre, le poste de police de la  GRC est entouré de maisons détruites ou pas mal amochées, et là, il n’y a rien eu.
C’est comme cette église Anglicane qui a été complètement rasée et la  mosquée juste à côté n’a absolument rien. Je me demande bien ce que les musulmans doivent dire de ça ???
C’est vraiment triste à voir. Il devait y avoir des gens qui n’étaient pas à la maison lors de l’évacuation, car des autos et camions sont restés là, calcinés.

Athabaska en passant





Une inondation n'est pas comparable à un feu où tout est détruit

Ce soir, depuis longtemps, nous couchons chez notre ami Walli (Wallmart)
p.s. : la région par ici, comporte plusieurs lacs et rivières, donc c’est très recherché pour les sports d’eau. 

Changement de plan à Fort McMurray


25 et 26 juin :

Vendredi, nous partons franc nord pour Fort McMurray, voir les sables bitumineux, ce qui donne au Canada sa réputation de pollueur dans le monde.
Grosse déception pour «monsieur» : Les visites guidées à la  mine se font les vendredi et samedi et sont organisés par le bureau touristique qui, lui est fermé à l’heure qu’on arrive et il n’ouvrira pas non plus demain. Jamais la fin de semaine… Donc, si vous allez à cet endroit, il faut arriver avant les journées de visite,  passer  par l’info touristique avant que ça ferme. Un peu de discipline quand même les toutrisques

Ce fut plus facile pour se trouver un camping. Yves a demandé à un chauffeur de taxi dans le stationnement du Wallmart, s’il en connaissait. Explications de long en large avec dessin pour nous aider. Les derniers 3 km. pour  s’y rendre étaient en terre ayant deux jours de pluie sur le dos… le véhicule était pas beau.
La dame qui nous reçoit au camping est originaire du Québec, elle est ici depuis 30 ans. C’était doux à l’oreille d’entendre du français. Installation pour la nuit, on verra pour demain ce qu’on fait.

Samedi : visite au musée Oil Sands Discover. Tout est expliqué, l’extraction, la composition des sables bitumineux, avec vidéos, jeux interactifs pour les enfants et un film de ¾ d’heure.
C’est pas mal complet.
Par la suite, nous sommes allés voir la mine Syncrude, de loin.  On vous envoie des photos montrant comme la machinerie est démesurée. Bien sûr qu’on nous dit qu’on fait  attention à l’environnement, des spécialistes sont engagés pour ça.

Deux petites journées, finalement. Ce qui surprend, ici, au camping, il y en avait aussi au camping d’Edmonton, des campeurs à l’année. Pour cela, ils recouvrent leur roulotte et les fenêtres d’un isolant, isolent leurs tuyaux à l’uréthane et passent l’hiver comme ça. Il me semble qu’avec les hivers très rigoureux d’ici, ça doit  pas être drôle !
Nous nous sommes rendus compte aussi que si nous étions au Québec, à la même latitude, nous serions à mi-chemin entre Schefferville et Kuujuaq. C’est haut ça, madame !

 




Lac de décantation


Nicole, juste en bas, pour une fois que je me sens petite

Pour Karine et Éric, vous voyez du orange brûlé en bas de la photo, c'est votre gentil petit papounet.


Équipement mis au rancart
Encore isolée pour l'hiver


Il y a une roulotte en dessous de tout ça!
 

Petite vie tranquille

24 juin

Bonne Saint-Jean en retard !
Aujourd’hui, nous sommes allés au parlement provincial de l’Alberta. Nous avons eu droit à une visite guidée d’une heure. Pas mal facile à comprendre la guide, même pour moi.
Petite anecdote : en nous rendant au parlement, un monsieur en camion, voyant notre air un peu perdu et la carte routière sur mes genoux, a deviné qu’on avait besoin d’aide. Nous attendions tous sur le feu rouge, nous pour tourner (ce qu’il ne fallait pas faire) er lui pour continuer tout droit. Il baisse alors sa vitre et nous demande si on a besoin d’aide. Comme il fallait aller tout droit comme lui, il nous a dit de passer devant lui lorsque la lumière deviendrait verte. Ça nous a évité on ne sait pas combien de détours. Tout ça avec une grande gentillesse. Nous avons été très bien reçus à Edmonton. J’aurais encore au moins cinq autres exemples à vous raconter tous aussi surprenants



 


Le Parlement













En haut du dôme, il y a des palmiers qui ont été plantés à partir d'une graine, cadeau de Los Angeles, il y a 50 ans.


Par les temps qui courent, je ne suis pas souvent sur l’ordi car nous visitons beaucoup et que le  soir, nous sommes passablement brûlés. Parfois aussi, on ne se rend pas compte qu’il est tard, car le soleil s’accroche longtemps. Demain, c’est le temps de partir, on s’en va tout droit vers le nord, à Fort Mc Murray .
Tourlou !

Dans l’après-midi, nous sommes allés au Musée Royal de l’Alberta. Yves a aimé mieux celui
de Winnipeg, l’année passée. Je crois que j’ai apprécié plus que lui. Il est divisé par thèmes ;
L’Alberta sauvage, où on y présente la flore et la faune. Puis une exposition de roches, pierres précieuses, métaux divers, et j’en passe. Ensuite, une section avec des insectes qui viennent de plusieurs pays, ex :. des coquerelles géantes de Madagascar, des tarentules, des insectes en forme de branches, etc. Puis, les abysses des océans avec des êtres  aux formes bizarres et dotés de bioluminescence, (qui se fabriquent leur lumière par des bactéries dans leur corps. J’explique ça pour mes petites jeunes filles qui sont encore à l’école).  Il est écrit qu’à cause de la profondeur des mers, il nous reste environ 95% d’inconnu, car c’est difficile d’explorer à une très grande profondeur à cause de la pression énorme exercée.
Pour finir, on y parle de la culture autochtone. Voilà, j’ai pas mal fait le tour.


Ici, c'est la Maison du Gouvernement, on ne pouvait pas la visiter, mais on la trouvait belle



Coucher de soleil passé 10 heures


samedi 25 juin 2011

Visite et ...visite

23 juin 

Nous sommes partis toute la journée et la soirée pour visiter le Fort Edmonton  Historic  Mail et  le grand centre d’achat : le West Edmonton Mail, le plus grand en Amérique. (800 magasins et 100 restaurants)
Pour le Fort, la reconstitution est vraiment bonne, car c’est plein de détails, tout est fait à la hache comme dans le temps, les fenêtres sont faites de peaux séchées et huilées, des chaises fabriquées à même une bûche, on y sent la vie dure du temps.
Sa raison d’être de ce fort, c’était la traite des fourrures (la Baie d’Hudson) Les autochtones échangeaient leurs fourrures contre des marchandises Européennes (Angleterre). C’étaient les Cree, ( en français, on les appelle les Cris) les Pieds Noirs etc.
Par la suite, en sortant du fort, on se retrouve sur une rue d’Edmonton de 1885. Et puis, il reste deux étapes : rue de 1905, ( à cette époque, Edmonton comptait 72,000 personnes) Cette croissance de la population était dûe à la construction du chemin de fer., qui favorisa la venue d’immigrés venus surtout de l’Europe de l’Est.
Et enfin, une rue de 1920, où l'on sent une nette modernisation de la ville avec l’arrivée de l’électricité et des nouveaux commerces que cela a entraînée



Pour Karine et Philippe, suspension à bébé






Pour le West Edmonton Mail, C’est comme la réputation qu’il a : immense,  démesuré , surprenant… et des gens très empressés de nous aider, nous qui avions l’air si perdus avec notre plan du magasin dans les mains.





Il y a de tout, reproduction du bateau Santa-Maria, grandeur nature,
piscine à vagues
glace où se pratiquent de jeunes filles
manèges etc.
Voici une rue Européenne pour magasiner. Vous voulez un quartier chinois, et bien, il y en a un avec son marché. N'importe quoi, je vous dis.


                            Bonsoir, il est tard, c'est le coucher de soleil, un peu après 10 heures.

Installation à Edmonton


22 juin 

Il a plu toute la nuit et il fait beau ce matin : quelle bonne vie on mène !
Pour se rendre à Edmonton, ça veut dire en km., comme se rendre chez Monic et Michel. Donc, petite journée de déplacement., toujours sur la route 16.(de toute façon, il n’y en a pas d’autre)
Les fermes par ici, semblent vivre de culture, d’élevage et font pousser des réservoirs de puits de pétrole sur leur terrain.
L’Alberta annonce déjà ses couleurs. J’ai manqué les photos pour appuyer mes dires.
Le paysage devient moins monotone car vallonneux… mais sur une trop courte distance…
Bienvenue à Végreville : il est surprenant de voir sur une affiche la liste de tous les noms des églises et leurs religions à l’entrée de la ville.

Edmonton : entrée de la ville à 11heures 30. On traverse la ville d’est en ouest sur la Yellowhead  Trail.
Du ciel au purgatoire : nous arrivons au camping tout près des attractions d’Edmonton. Hou-la la !
Celui qui nous reçoit n’a pas le goût de se forcer à se faire comprendre. Finalement, le  1er et le 2 ième terrain où  il voulait nous installer, ne convenaient vraiment pas (le premier n’était pas de niveau et très petit et le 2 ième n’avait pas d’eau) il n’y avait pas non plus de table de camping, et puis il y avait trop de trous sur ces deux terrains faits par les petits chiens des prairies dont j’ai oublié le vrai nom, mais ça se situe entre un rat et un écureuil que je pourrais dire… et il y en a une peste par ici. Sur le terrain que nous avons fini par avoir, grâce au p’tit air contrarié D’Yves, qui donne en général de bons résultats, nous avons eu le terrain qu’il voulait (il n’y a que trois trous creusés sur ce terrain par les petites bestioles)  Brr…





Suite du 21 juin

Comme convenu, c’est ce matin que nous nous retrouvons au garage pour la fameuse réparation. 209 dollars plus tard, (ici lire douleurs), il est 10 heures 15, nous retrouvons l’autoroute 16, qui nous mène vers Edmonton.
Mère Nature est de notre bord : 20.5 degrés, les nuages dansant avec le soleil, « monsieur » relax au superlatif, que demander de plus ?
En après-midi, arrêt pour visiter le Fort Battleford (à peu près à mi-chemin entre Saskatoon et Edmonton) pour y découvrir pourquoi les Indiens et les Métis se sont révoltés après un traité non respecté par le gouvernement Canadien. (pour mes petites chéries Audrey et Gabrielle, des Métis, ce sont les enfants de blancs et d’autochtones qui se sont mariés ensemble)
On y parle beaucoup de la Police  à cheval, les ancêtres de mon neveu qui est dans la Gendarmerie  Royale  du Canada, Jean-François, dont voici la prochaine assignation :
5 ième  poste de la Police à cheval du Nord-Ouest.
                                                          Tâche principale, tirer du canon à l'ancienne

Ce soir, nous couchons à Lloidminster, à cheval sur la frontière Saskatchewan-Alberta.





mercredi 22 juin 2011

Parlons Saskatoon et camping

20 – 21 juin.




La rivière Saskatchewan Sud coupe la ville en deux. Un parc et la piste cyclable l’accompagnent sur une longue partie. On entend peu ce qui se passe dans la ville. Pour les mordus du vélo, il faut noter que la piste n’a que 20 km. en  tout, mais elle se fait bien en trois ou quatre fois, parce qu’agréable. Il est facile aussi de se retrouver dans cette ville, ayant des rues et des avenues.



Parlons camping maintenant. Nous sommes ici à ce très beau camping, en plein quartier résidentiel. Les lilas fleurissent à profusion, les terrains très intimes, propres, top niveau, et, pour la plupart, immenses. Il porte le nom d’une ancienne vedette de hockey, du temps de Maurice Richard, Gordon Howe. ( gentiment  surnommé Gordie). Et oui, encore le nom de Gordon qui me suit partout où que j’aille… je ne peux pas vous oublier mes enfants !
















 C’est la joie : Yves a lavé son Sprinter, ça le fatiguait les petites mousses d’arbres trop collantes qui ne sont pas parties malgré la pluie, elles avaient l’air cuites sur la peinture.
Aujourd’hui, journée de visites ; pour commencer, le Western Development Museum.
En entrant, une rue grandeur nature des années 1910 reproduite avec tous les commerces et services du temps.
Au bout de la rue, il y a la gare, etc, je vous fais grâce des détails, mais en résumé, c’est un musée très intéressant. Evidemment, on y parle beaucoup de culture, et, comme les champs sont à perte de vue par ici, les tracteurs et instruments de semence et de récoltes en démonstration au musée sont en fonction de ces champs : démesurés, de vrais mastodontes.
Ce qui nous a surpris aussi, c’est que dans cette région, dans les années 1930, ils ont eu une grosse sécheresse ( il était écrit que plusieurs enfants du temps n’avaient jamais vu une goutte de pluie) Comme c’est une région très venteuse, il y a eu des tempêtes de sable rendant les terres incultivables. Les gens perdaient tout ce qu’ils avaient amassés dans leur vie.





Croyez -le ou non, c'est un tracteur contre la poussière des plaines








Le moment crucial est la prochaine visite. Le but ultime de notre présence à Saskatoon : ce 300 km.  de  plus pour cette toute petite, mais toute petite demie heure :
Ta-da dam !                PLEASURE WAY INDUSTRIES
Bob, le gentil monsieur, nous fait voir la fabrication de ces petites «bébelles» à  $100,000 . Nous passons d’un Pleasure Way à l’autre pour toutes les étapes de la fabrication jusqu’à l’inspection finale. Merci Bob, pour cette intéressante visite. 300 km,, vous l’avais-je dit ? Les gens par ici sont faciles à comprendre pour quelqu’un qui «baragouine» l’anglais comme moi.
Soirée au camping, dans le parfum des lilas. Le souper s’est commencé sur la table à pique-nique pour finir en-dedans à cause des moustiques. Eux aussi aiment les lilas.