jeudi 28 juillet 2011

Trois jours sans photos.

27 juillet

Sur notre route, nous rencontrons des villages invitants, bien tenus, un vrai plaisir pour l’œil.
On se rend compte aussi, qu'où on aille, en Alaska comme dans toutes les provinces du Canada, nous sommes chanceux d’être aussi riches en cours d’eau. Très riches aussi en forêts.

On pourrait dire que le bout que nous traversons cet avant-midi ressemble aux Cantons de l’Est, juste pour vous faire une idée.
Pour vous faire sourire un peu, le plus long lac de la Colombie- Britannique avec ses 170 km, se nomme le lac Babine, facile à retenir, non ?
On décide de passer la journée et la nuit à Prince Georges, la ville nous plaît et aussi  c’est la journée du lavage. Pas de pertes de temps. Pendant que le linge se lave, on dîne. Pendant qu’il sèche, on prend notre dessert et le thé.

Le personnel de l’info touristique est vraiment extra. Le jeune homme a vraiment pris beaucoup de son temps pour comprendre ce qui se passait avec l’appareil photo et l’ordi qui a subitement cessé de transmettre les photos le 25 juillet. Nous sommes donc allés sur ses conseils à Future Shop. Là bas, ils se sont grattés la tête pas mal longtemps.
Des textes sans photos, c'est comme prendre un repas sans aucun assaisonnement, mais ça devrait être réglé demain, enfin, j’espère !

26 juillet

Journée Amérindienne

Visite sur internet ce matin ; c’est encore bizarre, après 9 heures, ça se déconnecte tout seul. On réussit à se reconnecter juste le temps d’un court message. En plus, ce qui est très frustrant, on ne réussit plus à télécharger nos photos d’hier de l’appareil photo à l’ordi : il ne reconnait pas. Il faut quitter, c’est l’heure.

Si nous nous sommes rendus à Stewart voir des ours manger du saumon, et bien, on n’aura pas tout perdu, nous les aurons vus au moins manger de l’herbe. Ici, vous seriez sensé voir 2 petits ours et leur mère sur le bord de la route, juste à côté de ma porte.

Après le dîner dans un « rest area», nous prenons une voie secondaire (3.3 km ) pour voir des totems à Gitanyow, petit village indien . Autre village autochtone, Gitwangak, une très petite église Anglicane St-Paul, avec à côté le clocher original de l’église de 1893, qui sont tous les deux à peu près de la même hauteur. Plus loin, encore des totems.

Old Hazelton, situé aux confluents de deux rivières (Skeena et Bulkley) où il y a eu un poste de traite de la Baie d’Hudson en 1868. Il y pousse des noisetiers, bien sûr, d’où le nom.
C’est encore un village autochtone reconstruit avec  un p’tit look  vieillot.
Pour s’y rendre nous devons passer au dessus d’un canyon profond 460 pieds. Ce sont les peuples Gitksan et Wet’suwet’en. (même si je faisais une faute, vous ne vous en apercevriez pas…) Que ça fait du bien de sortir des routes principales.

Nous devions arrêter à Smitter, mais nous n’avons fait que passer ; ça a l’air que «monsieur » était sur l’air d’aller.
Ça faisait longtemps que nous n’avions pas vu de fermes, depuis les Prairies, on se sent déjà plus au sud. Les chevaux et les vaches sont devenus des animaux rares à nos yeux. J’ai presqu’envie de les photographier.

25 juillet

Hier soir, nous avons réussi à nous endormir après qu’Yves eut vaporisé du « off» dans la partie «lit» du VR. Nous retournons donc à notre route qui est mouillée par la pluie de la nuit.
Photo Mont Edziza  2 787 m. (ou 9147 pi) un volcan endormi.
Photo du Bear Glacier
 Une surprise à la douane canadienne (il n’y a pas de douane américaine, car il n’y a aucun chemin qui relie Hyder qui fait partie de l’Alaska) le douanier est parfaitement billingue, il a passé pas mal de temps au Québec, il connait même St-Grégoire !
C’est à Hyder Alaska que se trouve la « Fish Creek Wildlife Observation Site». En français, c’est une plateforme en bois passant au dessus du ruisseau où pêchent les grizzly, les ours noirs et les aigles à tête blanche.
À notre passage, les saumons n’étaient pas encore arrivés, (ils pouvaient être comptés sur les doigts des deux mains) nous y étions trop tôt. Faudrait parler plus de fin juillet ou encore mieux, du mois d’août.

Ce soir nous allons au Bear RV de Stewart avec WiFi pour enfin se connecter sur internet. Nos projets tombent à l’eau car ça ne fonctionne pas. Yves a essayé avec la proprio, rien à faire. C’est vraiment compliqué dans les petits patelins reculés. Nous avons réussi à avoir internet un peu avant 10 heures ce soir, bizarre…
Au moins, j’ai pu envoyer mon message de bonne fête à Martin, (mon fils qui a 37 ans maintenant) lire les courriels et envoyer deux pages de blogue. Imaginez le retard qu’a pris «monsieur» sur son heure de coucher de 10 heures !!!
J’ai presqu’envie d’envoyer mon message de bonne fête à Karine (fille d’Yves) tout de suite tellement c’est compliqué pour nous les communications. Sa fête, c’est le 18 août…

Franc Sud sur la Cassiar Highway

24 juillet

Nous quittons Walmart   avec un monsieur rasé de près pour la première fois depuis très longtemps. Ses lames ne coupaient plus. Chaque matin, il prenait un temps fou pour cette activité pour rien. Quel débroussaillage ce matin !

La route est monotone à se perdre dans ses idées. Comme un souvenir qui me revient d’une histoire que ma tante Céline nous contait pour étirer le temps à nous garder tranquilles et qui commençait comme ceci :
« Chez nous, nous autres on était trois. Le premier s’appelait ? Comment y s’appelait donc ? Y  s’appelait ? Comment donc ? … J’m’en  rappelle pas. Chez nous, nous autres… jusqu’à ce qu’on s’aperçoive qu’elle nous avait piégées avec son histoire «plate».
Souvenir de tendresse de voir la ma tante toute contente de son mauvais tour !
Beau bonjour ma tante Sel.

Yves conduit pendant ce temps et nous voilà rendus sur la Cassiar Highway


724 km de long (à prendre avec le réservoir plein, car les possibilités de ravitaillement sont rares) Nous traversons une forêt partiellement brûlée, comme si le feu avait joué à saute- mouton, épargnant des petits bouts de forêt.

Malgré la forêt dense et les avis qu’on peut rencontrer des orignaux, (Yves veut absolument avoir son panache en photo) nous ne réussissons qu’à voir un petit lièvre sans panache.
Arrêt à Jade voir une petite boutique de jade bien sûr et d’améthyste transformés sur place en bijoux et décorations.

Fatigués, nous nous stationnons à un «rest area» où trois autres VR y sont déjà. Yves est sorti un peu pour vérifier les vélos et après son retour, nous étions envahis de maringouins. Quelle belle soirée à tuer les bibittes et à se gratter ! Y-a-t’il un trou
qui communique avec l’extérieur que nous ne connaissons pas ?
J’étais tellement exaspérée, que je m’imaginais m’enfoncer sous les couvertures  jusque par-dessus la tête avec deux pailles dans le nez pour qu’ils ne soient plus capable de me trouver,  mais que je puisse quand même respirer…

Extra tourisme à Skagway

23 juillet

Tournée de la ville. Skagway est une ville essentiellement touristique, maquillée sur quelques rues principales, ayant des airs de famille avec Dawson City., en beaucoup plus élaborée. Les trottoirs sont en bois, mais les rues en asphalte. Sur une photo de la ville, il y avait 4 ou 5 bateaux de  croisières  accostés. Aujourd’hui, il y en a trois. Ce qu’il y a à faire à Skagway : Magasiner : il y a plein de boutiques de cadeaux et de souvenirs, beaucoup de bijoux, des tours de ville en calèche, des tours d’autobus à différents endroits, un tour de train sur la White Pass.
Nous nous sommes contentés de marcher dans la ville, d’observer les touristes, entrer dans une boutique de temps en temps, rien acheter comme de raison, prendre quelques photos et partir.


Me suis fait une amie à la pêche, la reconnaissez-vous ?

Nichée au milieu des hautes montagnes, dans le bras de mer de Taiya  Inlet. C’est de Skagway qu’arrivaient les chercheurs d’or du Klondike de 1897- 98. pour s’en aller à Dawson City. Ils prenaient la Chilkoot Trail ou la White Pass, moins populaire,  plus longue où dans un hiver, 3 000 chevaux y sont morts d’épuisement, elle prit alors le surnom de Deadhorse Trail.
La construction du chemin de fer sur la White Pass s’est faite de mai 1898 à juillet 1900, après la ruée vers l’or, au coût de 12 millions$.Elle parcoure 177 km, de Skagway à Whitehorse.

Je ne sais pas si vous en avez assez des paysges et des animaux, alors, j’essaie les fleurs.

« Monsieur» s’achète maintenant de la bière  0.5% d’alcool, aujourd’hui, il admire les fleurs, c’est un homme nouveau ! L’idée d’être bientôt grand-père le rend peut-être rose ?

Nous quittons Skagway pour traverser en Colombie- Britannique. Nous avons maintenant, en sortant de l’Alaska, 12 200 km  de fait !!!

Au plus haut point de la South Klondike Highway




Le Mont Lime (même s'il est blanc)


Nous passons par Carcross en ayant l’idée d’y passer la nuit. Et de voir le plus petit «désert» du monde de un km. par un km. En fait, ce n’est pas un vrai désert, il s’est formé à partir de glaciers et d’une rivière qui se jette dans le lac Bennet en y transportant plein de sable.


Finalement, nous nous rendonns à White horse, au Wal Mart et Yves y trouve enfin ! une nouvelle tête pour son rasoir électrique. Bien entendu, coucher à cet endroit.



Contrasting, bricoling et everything...

22 juillet

Aujourd’hui, «monsieur» peut se reposer, car il n’a qu’un minable 173 km. à faire.
Peu de temps après notre départ, Yves voit un ours noir non photographié,  puis un grizzly photographié celui-là.
Un petit bout de chemin en Colombie- Britannique  avant de retraverser aux douanes américaines.





Ce qu’il y a de surprenant dans ces hautes montagnes et ces profondes collines, c’est le contraste que provoquent les hautes altitudes versus les basses en si peu de km. et  si peu de temps.
De rocs enneigés en passant par la toundra arctique jusqu’aux hautes forêts luxuriantes de conifères et de feuillus ( Nous sommes descendus de 3 200 pieds ) Tout y était.



Vous est-il arrivé de voir une pêche automatique installée sur le bord de la rivière, actionnée par le courant, ramassant les poissons au gré du hasard ?


 Nous allons réserver une place pour prendre le traversier pour Skagway. Ce sera pour 8 heures et trente ce soir, nous avons donc une bonne partie de la journée à faire ce qui nous tente.

On commence par pique-niquer ici

En après-midi,  Yves décide de réparer le support à vélos, ils se sont faits tellement brassés pendant plusieurs  km .qu’ils  forment un angle étrange avec le véhicule.

Après la réparation, (on pourrait parler plus de solidification car le morceau croche va rester croche) les vélos sur un attelage plus solide, on se sent plus en confiance tous les deux, on a du temps pour se promener avant de prendre le ferry.
Nous arrivons tôt sur notre ligne 7, assez pour souper sur place. Le bateau est plus gros qu’on pensait, mais il dessert plusieurs village le long des bras de mer du Pacifique. Notre voyage ne prend qu’une heure, mais les montagnes nous saluent tout le long de notre parcours. Il y a quand même le trafic des bateaux de croisière dans ces baies.
Belle place trouvée à sept km. de Skagway, il est 10 heures le soir, on ne se présentera pas dans un camping à cette heure tardive.

Prêts pour la visite demain matin.




Quiétude d'un lac

21 juillet

Beau temps encore ce matin. Nous profitons de l’avant-midi pour travailler sur le blogue jusqu’à 11 heures, l’heure que nous devons quitter le camping. Ici, nous avons droit à une heure seulement d’internet, mais Yves a convaincu la propriétaire de nous accorder une heure de plus. Nous sommes de bons clients, c’est la  2ième fois qu’on vient ici et bla bla etc… Vous voyez le genre ? Entre nous, ça fait mon affaire car nous avons pris pas mal de retard  sur le reportage à transmettre. Nous sommes maintenant presqu’à la frontière du Yukon et on vous a laissé dans l’Alaska profonde à traîner de la patte.
On travaille fort pour arriver dans le temps, mais finalement, on envoie nos messages  sans les  précisions que je voulais y mettre et les légendes sous les photos. Je modifierai à la première occasion.

Nous  rencontrons les douanes américaines une trentaine de km. avant  les douanes canadiennes. Entre les deux, ce chemin qui semble mener nulle part, encore une fois.

«Welcome home » nous a dit le douanier avec le sourire. Ce bienvenu a sonné bien doux à l’oreille.
Même si la route est chaotique,(chemin de gravelle, en réparation ou pas réparé du tout) au moins, c’est agréable pour la vue.



Kluane veut dire whitefish  country en autochtone.
Le lac Kluane est le plus grand lac du Yukon. Aujourd’hui, il est calme, les montagnes, le ciel et les nuages se reflètent dedans comme dans un miroir.
Lorsqu’on roule sur ces chemins et qu’on voit une auto arrêtée en bordure de la route, on s’avance lentement et discrètement et on peut avoir la chance de voir ceci :


Habituellement, les ours sont solitaires, donc nous sommes en présence d’une ourse et de ses deux ados. (ils sont plus petits et moins colorés) Le bon temps achève pour eux avec la saison de la pêche qui s’en vient pour la dernière leçon avant la séparation. (cours 101 de notre chauffeur d’autobus de Denali Park)
Voici les photos que «monsieur» a prise de notre camping improvisé sur un «turnout»
C’est quand même pas mal...

Pour demain, nous voulons nous rendre à Haines , prendre le traversier pour Skagway



mardi 26 juillet 2011

Quelle veine !

20 juillet 

Début de journée par beau temps, nous aurons la chance de voir les paysages des montagnes en quittant Valdez qui étaient voilées par le brouillard et revoir le Canyon sous le soleil,







 avant d’arriver au chemin plus monotone. Mais à qui il arrive de nous faire de belles surprises comme celle-là :


«Je n'ai rien à faire»


«Elle est où, ma mère?»

«Sacrifice, encore des touristes!»

Nous revenons au camping propre et agréable de Tok, que nous avions pris pour l’aller.
Soirée d’écriture et choix de photos pour le blogue.

Le corbeau est l’oiseau représentatif de l’Alaska ; je comprends, car on en voit partout. Leur croassement ressemble à celui d’une corneille qui aurait une laryngite, c’est moins agressant et moins aigu. Comme la fleur emblématique de l’Alaska, j’en connais le nom, mais je ne suis pas certaine de la fleur, ne l'ayant vue que sur une peinture, que voulez-vous, l’horticulture, ce n’est vraiment pas mon fort. Elle s’appelle « forget-me-not »

Si c'est celle-ci, on en voit partout, c’est certain que je ne l’oublierai pas.

lundi 25 juillet 2011

Terre et mer

19 juillet

Cette journée sera consacrée par une croisière dans la grande baie de  Prince William Sound, qui se trouve au sud de Valdez sur le catamaran San Stéphens , qui débute dans le brouillard et sous la pluie. Pour les montagnes aux alentours, on ne voit que la base. Le capitaine nous explique en voyant les barques de pêcheurs, comment fonctionne la pêche à grande échelle dans des filets de 900  pieds de long. Ils sont 200 bateaux dans cette section, deux par filets. Ils avancent de façon parallèle, puis, le plus petit des deux revient vers l'autre en formant une boucle pour emprisonner les poissons. Imaginez 100 longs filets qui ramassent du poisson pendant une journée, les quantités que ça peut faire !



Vue du Glacier Colombia, à 14 milles de distance et la petite bande blanche en avant, la banquise, a 1,500 pieds de hauteur.

Et voici les glaces détachées de ce même glacier

 Les glaciers donnent de la couleur à l’eau environnante


Beauté de la nature
Cool man, ou cold man, c'est selon le choix


Le temps finit par s’éclaircir, comme ça se passe souvent, et les paysages se découvrent enfin ! Jusqu’au Glacier Mears, le point ultime de la croisière.


Plus on s’approche du glacier, plus la mer s’emplit de glace flottant au gré du courant.
À part le piaillement  des mouettes on entend des craquements et parfois même comme des coups de fusil lorsque la glace se détache du glacier et tombe à la mer.

Nous y sommes restés plusieurs minutes, les moteurs éteints à écouter la nature nous parler.


Glace de Mears


Glace de Mears et son phoque


Craquant, Non?

Durant le trajet, nous avons fait un safari photos d’animaux marins cette fois-ci, que nous avons le plaisir de partager avec vous.

 Dauphins joueurs :



On dirait qu’ils sont payés pour faire ça !

   Baleine et baleineau  ça, c’est moins évident.

          

Avant le voyage, nous pensions y aller pour de beaux paysages ; jamais nous n’aurions pensé voir autant d’animaux sauvages et d’en apprendre un peu plus sur eux.

Petite ville et grosse montagne 



À notre retour de croisière, la réalité nous retombe dessus : le lavage, les douches, petite épicerie et souper vers 9 heures ½
Camping de Valdez vue d’où nous campons

Demain nous retournons vers Tok.