18 juillet
Nous partons de bon matin, puisque «monsieur» est frais comme une rose et tout pimpant.
Comme j’avais aimé ma visite d’une ferme en Italie, (des bufflesses) qui font du mozzarella comme il n’en existe pas au Canada, et qui ont des brosses géantes pour se faire masser lorsqu’elles en ont envie (mais ça, c’est une autre histoire) bref, nous sommes allés à une ferme de bœufs musqués, Musk Ox Farm, pour voir ces animaux survivants de l’époque glaciaire. Ils peuvent résister à une température de -80 degrés Farenheit. À cette température-là, il nous faut 3 minutes pour geler. Ils les élèvent à cette ferme pour leurs poils qui fait une laine huit fois plus chaude que celle du mouton, elle est plus légère, plus douce et plus chère aussi, bien entendu. Il y a 50 ans que l’élevage est commencé, mais ça prend 250 ans à domestiquer un animal sauvage. Donc, certains sont «friendly» et d’autres sont un peu plus imprévisibles et même dangereux. On sépare les petits de leur mère à l’âge de trois mois (lorsque nous y sommes allés, la séparation s’était faite la veille, les petits veaux beuglaient dans l’étable) C’est le personnel qui fait office de mère à partir de ce moment là. C’est la première partie de la domestication. Les bœufs sont séparés par catégories, les veaux d’un an ensembles, ceux de deux ans, puis les femelles avec les bœufs castrés et les mâles dans un parc où le personnel leur donne leurs suppléments à travers une clôture. ¨Ca fait un bizarre de son lorsqu’ils se frappent cornes contre cornes pour montrer à l’autre sa suprématie. L’un d’eux, papaya, n’était pas content de voir des touristes ce matin-là et fonçait dans la clôture pour nous impressionner. Ils peuvent peser de 800 à mille livres l’été et perdre jusqu’à 400 livres l’hiver. Il y aurait plus, mais je me suis déjà pas mal étendue sur le sujet.
Le voyage jusqu’à Valdez est parsemé de contrastes : de monotonie à incroyable, de montagnes vertes à enneigées, de petites rivières couleur café au lait à bleu turquoise, toutes courant sur un lit de gravier, de forêts de conifères à feuillus, de chemins plats à Canyon profond crachant de superbes chutes (Keystone Canyon) juste avant d’arriver à Valdez.
Nous l’avons eu notre trophée de chasse :
Puis entrée à Valdez niché entre des montagnes majestueuses. Nous réservons deux nuits dans le village et allons voir où se trouve la passe à saumons avant de nous brancher à l’eau et à l’électricité.
À cette passe, un grand parking la surplombe d’un côté et de l’autre, les bâtisses d’un fumoir à saumon.
C’est le grand rassemblement des mouettes dans un bruit étourdissant, se chicanant pour le même saumon. Même avec leur bec pointu, elles ne parviennent pas à transpercer les écailles. Lorsqu’arrive un gros mammifère, elles le harcèlent pour ses prises.
Comme cet ours, qui «pèle» son saumon avant de le manger.
Sa technique : il met la patte sur un saumon, le prend dans sa gueule et le pèle comme une banane, en prend quelques bouchées et repart pêcher. Quelle aubaine pour ces innombrables mouettes !
Ailleurs sur la rivière, un petit ours essaie de pêcher tout en chassant les mouettes pour s’en débarrasser. À la façon dont il s’y prend, le souper va être léger ce soir.
Parlant de souper, avec toutes ces occupations, nous ne mangeons qu’à 10 heures ce soir !
Alain avait promis, l'an dernier, de nous organiser un souper pour que l'on ait la chance de se rencontrer. Votre dégât d'eau a remis le tout à plus tard. Je vais lui rappeler sa promesse car, plus je vous lis, plus j'ai le goût de vous rencontrer. Merci de nous faire voyager gratuitement, de nous instructionner de même et de nous donner le goût de suivre vos traces dès que possible. Pierrôt
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